L’Agence européenne de la sécurité aérienne (Aesa) a émis une mise en garde à l’attention des compagnies aériennes concernant les dangers associés au survol de la Russie. Selon l’agence, « les risques pour les avions civils d’être abattus ont considérablement augmenté, notamment après le crash d’un avion d’Azerbaïdjan Airlines, vraisemblablement touché par des missiles russes ». L’Aesa qualifie l’espace aérien au-dessus de l’ouest de la Russie de « zone de conflit actif » et indique que le risque d’être atteint par un missile de défense russe y est « élevé ». Elle recommande d’éviter tout l’espace aérien russe, avec une vigilance accrue dans la zone s’étendant entre Saint-Pétersbourg, Moscou, Rostov, Samara et Ekaterinbourg. Actuellement, aucune compagnie aérienne de l’Union européenne ne survole l’espace aérien russe. Cependant, certaines compagnies non européennes continuent d’utiliser cet itinéraire, souvent plus court et donc plus économique que les alternatives. Par ailleurs, Donald Tusk, Premier ministre polonais, a déclaré hier que « la Russie a planifié des actes de terrorisme aérien, non seulement contre la Pologne, mais également contre des compagnies aériennes du monde entier ». De son côté, la Russie rejette ces accusations, qu’elle qualifie de « poursuite de la politique de sanctions » menée par l’Occident. Oui, et alors ?
NB