Il a la convivialité des gens du sud et l’accent qui invite au sourire. Georges Sans, actuel directeur du développement chez Civitatis, a parcouru les chemins du tourisme français dans tous ses aspects. Aérien, tour-operating, distribution, agent de voyages… Georges ne conçoit pas les relations professionnelles sans un minimum d’humanisme. Et, en plus, il est bavard !
J’aime👍
« J’aime découvrir les gens, en fait. Mon métier et mes expériences à l’étranger m’ont permis de beaucoup voyager et de travailler dans différents secteurs : médias, voyage, tech. C’est ce que j’apprécie aujourd’hui : rencontrer des personnes d’horizons variés et de niveaux différents, et apprendre d’elles.
Mon métier me permet de découvrir de nombreux talents. Quand nous nous sommes rencontrés lors de l’expérience avec François Arpels sur Fairlines, j’ai découvert quelqu’un issue du luxe qui souhaitait lancer un nouveau concept dans la RIA ; ce genre de trajectoire est très intéressant.
Depuis plus de dix ans, j’accompagne de nombreuses entreprises, et je constate aujourd’hui que la plupart des nouveaux opérateurs du voyage ne viennent pas de ce secteur.
Par exemple, François Levesque, qui vient de racheter des réseaux d’agences, ne vient pas du voyage. De plus en plus d’entrepreneurs créent dans ce secteur sans en être issu ; je trouve cela positif, car ils ont une vision sans tabou ni barrière. Ne connaissant pas encore les freins habituels, ils osent des choses que nous aurions tendance à juger irréalisables. Bien sûr, certains échouent, mais beaucoup apprennent vite et réussissent. »
Je n’aime pas👎
« Ce que je n’aime pas, dans la vie de tous les jours ou dans le secteur du voyage, ce sont les gens qui ne répondent pas. Cela m’étonne toujours, surtout parce que, dans mon expérience, j’ai eu la chance de côtoyer des dirigeants d’entreprises, des managers ou même des employés à des niveaux plus modestes. Ce que je remarque, c’est que même des présidents de grandes entreprises, parfois cotés en bourse, prennent le temps de répondre, qu’il s’agisse d’un oui ou d’un non.
Pour ma part, je m’efforce toujours de répondre, même quand je suis très sollicité. Certes, il y a des exceptions : sur les réseaux sociaux comme LinkedIn, par exemple, je ne réponds pas aux personnes qui envoient une demande de connexion sans se présenter, sans dire bonjour ou expliquer pourquoi elles veulent me contacter. Dans ce cas, je les ignore systématiquement, sauf si un intérêt particulier se dessine.
Je comprends que certains soient débordés, mais quand je vois que des figures importantes prennent le temps de répondre, je trouve cela inspirant. Ce silence ou ce manque de retour, que la réponse soit positive ou négative, c’est quelque chose que je n’aime pas.
Dans le monde des affaires, on dit souvent qu’il faut laisser ses émotions de côté. C’est vrai, jusqu’à un certain point. Cependant, je crois fermement que l’humain reste central. Dans un environnement commercial – ou même en dehors – l’aspect humain facilite et permet d’accomplir beaucoup de choses.
Cela m’amène à un autre point : les jugements hâtifs. Beaucoup de gens émettent des opinions tranchées sur une entreprise ou une personne, parfois même avant de les connaître réellement. Pour ma part, je m’efforce toujours de ne pas avoir d’a priori, qu’ils soient positifs ou négatifs. Je préfère me faire ma propre opinion, en laissant les idées préconçues de côté. »
OD