L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, ont successivement confirmé les Nations Unies, la Commission européenne et la Nasa. Malgré les efforts et engagements croissants du secteur du tourisme, l’Onu Tourisme prévoit une augmentation de 25% des émissions de CO2 liées à notre industrie d’ici 2030. Un constat alarmant, d’autant que, selon une étude récente du World Travel and Tourism Council, le tourisme représente entre 8 et 9 % des émissions mondiales annuelles. « Ce constat est préoccupant, mais il doit surtout nous inciter à agir », affirme Inge Huijbrechts, responsable du développement durable chez Radisson Hotel Group. Le groupe, qui exploite plus de 1.500 hôtels dans plus de 90 pays, a annoncé son ambition de réduire ses émissions de 90% d’ici 2030. Plutôt que de recourir à la compensation carbone – souvent critiquée pour son manque de transparence – Radisson privilégie l’investissement dans les technologies et les projets de suppression des émissions. Une stratégie qui commence déjà à porter ses fruits. « Aujourd’hui, environ 80 hôtels du groupe fonctionnent à 100% avec de l’énergie renouvelable, et l’intensité des émissions de l’ensemble de notre parc hôtelier a diminué depuis 2019 », précise Inge Huijbrechts. Le défi reste immense, mais comme le dit l’adage, Rome ne s’est pas fait en un jour.
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