Après des années à miser sur le tourisme de masse issu de métropole, la Martinique a conscience de la nécessité de monter en gamme. Une obligation pour pouvoir se différencier de ses concurrents, la République dominicaine ou Sainte-Lucie, en promouvant, par exemple, les rhumeries comme l’Habitation Clément ou, loin des plages, la Montagne Pelée, mais aussi la biodiversité et la yole, toutes inscrites au patrimoine de l’Unesco. Cette « premiumisation » est également un moyen d’allonger la saison et d’attirer un public venu d’autres horizons, encouragé par des projets hôteliers. Un 5 étoiles devrait par exemple ouvrir en 2028 aux Trois-Îlets, sur l’ancien emplacement du Méridien. Dans cette volonté d’accueillir plus de visiteurs argentés, le Canada est un cas d’école. Grâce à une communication ciblée, ses ressortissants représentent dorénavant « 15% des clients, contre 5% il y a deux ans », se félicite Bruno Brival, directeur du Comité martiniquais du tourisme (CMT). Pour eux, pas de décalage horaire, ou presque. Résultat : « Ils viennent toute l’année, et en plus ils laissent des pourboires »… eux.
LG