Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les pays riches à faire preuve de « justice climatique » face aux fréquentes catastrophes météorologiques. « Les riches sont à l’origine du problème, les pauvres paient le prix le plus élevé », a déclaré António Guterres lors de la Conférence mondiale sur le changement climatique à Bakou. Comme à son habitude, il en a profité pour prodiguer ses recommandations : « Les chefs de gouvernement doivent imposer des taxes sur l’aviation et le transport maritime, ainsi que sur la promotion des énergies fossiles. » Ces revenus devraient contribuer à accroître le financement climatique dans les pays en développement. Cependant, il y avait peu de monde pour écouter son discours : de nombreux chefs d’État se sont fait représenter. Et ces représentants ne se sont pas bousculés pour écouter le secrétaire général. Il y a du scepticisme dans l’air. Comme pour le futur président des Etats-Unis, Donald Trump, qui a même qualifié le changement climatique « d’escroquerie » et a déjà annoncé l’expansion de la production pétrolière et gazière aux États-Unis avec le slogan « Drill baby, drill ». Quant à Ilham Aliyev, le président de l’Azerbaïdjan, pays hôte de la Cop29, il a rappelé que « les réserves de pétrole et de gaz de l’Azerbaïdjan sont un don de Dieu. Aucun pays ne devrait être accusé de les posséder et de les mettre sur le marché. Parce que le marché en a besoin, les gens en ont besoin. » António Guterres crie, la caravane passe.
NB