Avec une piste désormais capable d’accueillir les longs-courriers, l’aéroport de Nuuk, la capitale du Groenland, veut rapprocher l’île arctique du reste du monde et faire décoller le tourisme, au risque de saturer ses infrastructures dans un écosystème fragile. Un récent rapport estime que la capitale aura besoin de nouvelles chambres d’hôtel dès septembre 2027 si le nombre de touristes croît de 5% par an. Il faudra aussi certainement ouvrir de nouvelles tables, Nuuk ne comptant que 15 restaurants. Il existe « une sorte de ‘tourisme de la dernière chance’ où visiter ces lieux en danger relève de la volonté de les voir avant qu’ils ne disparaissent », explique Emmanuel Salim, maître de conférences en géographie à l’Université de Toulouse. Sur la côte ouest, à Maniitsoq, on n’a pas pu marcher sur la glace depuis 2018 et, de l’avis de tous, non seulement le glacier recule mais la neige, aussi, est moins abondante… Les touristes arrivent donc peut-être trop tard.
LG