« Le ski n’est pas foutu ! », a lancé Chantal Eymeoud, deuxième vice-présidente de la région Paca, chargée du Plan Montagne, au 40e congrès de l’Association nationale des élus de la montagne. « Il est évident que les stations de basse altitude sont condamnées. Je pense que ça ne fait pas l’ombre d’un doute, pour absolument personne. Pour autant, l’activité ski n’est pas condamnée », souligne-t-elle. L’outil de prévision scientifique ClimSnow, qui permet de projeter l’état futur du manteau neigeux, « nous donne une visibilité sur les massifs sur lesquels on peut engager des fonds publics. Et évidemment, il éclaire aussi sur ce qu’on ne peut pas faire », souligne-t-elle, estimant à « une dizaine » le nombre de stations françaises condamnées à fermer dans les prochaines années. Plus de 180 domaines skiables ont été fermés en France depuis les années 1970, en grande majorité des microstations familiales ou communales de moyenne montagne, selon le décompte du géographe Pierre-Alexandre Metral. Nombre d’élus s’indignent d’un « ski bashing et d’un tourisme bashing très prégnants cette année » et critiquent à mots plus ou moins couverts le rapport rendu public en février par la Cour des comptes, qui alertait sur un modèle économique « à bout de souffle ». A l’inverse, ils se réjouissent de la présence de « six montagnards » dans le nouveau gouvernement français, dont le Premier ministre, Michel Barnier, et la ministre du Tourisme, Marina Ferrari, une garantie selon eux que « la montagne ne sera pas oubliée ». Encore faudra-t-il que ce gouvernement ne tombe pas avant les premiers flocons de neige….
LG