C’est l’un des problèmes les plus graves qu’ait à affronter Cuba aujourd’hui : la pénurie alimentaire. Pourtant, l’Etat préfère toujours investir dans le tourisme. Selon les chiffres de l’Oficina nacional de estadísticas e información (Onei), l’agriculture, l’élevage et la sylviculture ont bénéficié en 2022 d’un soutien à hauteur de 1,85 milliard de pesos (68 millions d’euros), la pêche de 511 millions de pesos (19 millions d’euros) et l’industrie sucrière de seulement 410 millions de pesos (15 millions d’euros). De son côté, le tourisme a reçu 3,22 milliards de pesos (118 millions d’euros). Début mars, la dictature cubaine a dû, pour la première fois de son histoire, faire appel au Pam, le Programme alimentaire mondial de l’Onu. Paradoxalement, le régime castriste continue à construire des hôtels, alors que le taux d’occupation des établissements existants à Cuba tourne au ralenti, autour de 25%. Si l’alimentation est aussi rare que les touristes, quelque chose ne tourne toujours pas rond sur l’île crocodile…
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