La polémique sur le voyage de la maire de Paris à Tahiti l’automne dernier a pris un tournant judiciaire, avec une série de perquisitions menées sous l’autorité du Parquet national financier (PNF). Une enquête a été ouverte en novembre pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics et porte sur le « déplacement à Tahiti d’Anne Hidalgo et d’une délégation de la Ville de Paris », selon une source judiciaire. Elle fait suite à la plainte de l’association AC !! Anti-Corruption et aux signalements de plusieurs élus du Conseil de Paris ou de la Région Ile-de-France. Assumant ce voyage « au bout de la France » qu’elle a jugé « très utile », la maire de la capitale avait réussi à tourner la page de la polémique, notamment à la faveur de l’organisation d’une votation anti-SUV début février. Il lui reste maintenant la méthode Pasqua : « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. »
LG