Lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe, le PDG de TUI, Sebastian Ebel, a critiqué le virage à droite qui s’est manifesté dans les sondages et lors des dernières élections en Allemagne. « Nous ne pouvons pas répondre aux intolérants par la tolérance ou l’indifférence, a-t-il affirmé. C’est une question d’attitude, de valeurs et de notre responsabilité. La diversité est au cœur de l’ADN de TUI et l’entreprise en est fière. » Il reproche aussi au gouvernement actuel son manque « de fiabilité et de stabilité » qui provoque une crise de confiance en Allemagne. A titre d’exemples, il cite l’augmentation de la taxe aérienne, contreproductive et décidée « de manière rapide », ou l’abandon de la promotion des carburants d’aviation durables, « un autre exemple de politique malavisée ». Enfin, les critiques se sont accompagnées d’une menace à peine déguisée : le manque « de fiabilité et de stabilité » de Berlin risque d’être un sérieux frein pour les investissements à venir du groupe. Mais l’Allemagne doit avoir tout de même quelques atouts puisque TUI a décidé de quitter la bourse de Londres pour celle de Francfort.
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