Pour Phil Dickinson, en charge du développement des marchés étrangers de Qatar Tourism, et Sandeep Shevale, responsable du marché France, l’année 2023 a été un excellent cru en matière de tourisme. Et 2024 devrait être encore meilleur. Le Qatar continue de surfer sur l’après Coupe du monde de foot. « Nous voulons montrer qu’il n’y a pas que le soleil et les plages, explique Phil Dickinson. Le Qatar est aussi une destination culturelle et romantique, de vacances actives et de remise en forme. » En termes d’image, pour se distinguer de la concurrence des pays voisins, le Qatar veut mettre en valeur son « âme ». Parmi les autres atouts : « Nous sommes une destination sûre où voyager est facile. » Pour Qatar Tourism, il y a un enjeu supplémentaire : l’aéroport de Doha voit passer 40 millions de passagers annuels en transit qu’il faut parvenir à capter. Une offre très attractive a été mise en place : 14 dollars par personne pour une nuit dans un hôtel 4 étoiles. En 2023, 18.000 touristes en ont profité. La marge de progression reste énorme. D’une façon plus générale, en 2023, le Qatar a accueilli 4 millions de visiteurs étrangers (dont 55.000 Français), contre 2,1 millions en 2019. Phil Dickinson assure que les attentats terroristes en Israël et la guerre à Gaza n’ont pas eu trop de conséquences sur les réservations. Cette hausse de la fréquentation est le fruit d’un objectif gouvernemental ambitieux fixé il y a une dizaine d’années dans le cadre de la diversification de son économie : faire passer le tourisme de 6 à 12% du PIB (estimé à 237 milliards de dollars en 2022) d’ici 2030. Depuis la Coupe du monde, un gros coup d’accélérateur a d’ailleurs été donné en matière d’infrastructures : « Nous sommes passés de 80 à 220 hôtels durant les 18 derniers mois », se félicite Phil Dickinson. Quant aux objectifs pour 2024, il annonce : « +20% », soit 800.000 touristes supplémentaires. Et le Qatar va s’en donner les moyens.
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