Lors du congrès Selectour qui s’est tenu le week-end dernier à Amman, la philosophe Julia de Funès a expliqué qu’aujourd’hui le travail n’était plus « une fin en soi, mais un moyen pour atteindre un objectif. Paradoxalement, c’est redonner tout son sens au travail que de le considérer comme un moyen, a-t-elle précisé. Car travailler pour travailler, faire du travail une finalité, n’avait strictement aucun sens. » La philosophe a aussi expliqué que récompenser un bon salarié en le nommant manager était absurde ! Quand on y songe, c’est vrai qu’un excellent pilote fait rarement un bon patron de compagnie aérienne. Julia de Funès s’étonne aussi que les managers soient autant méfiants à l’égard du télétravail. Un salarié qui ne fait rien en télétravail, ne devait pas faire grand-chose au bureau. C’est l’évidence. Le lendemain, dans le cadre du même congrès, Nicolas Sarkozy déclarait exactement le contraire : « Le télétravail c’est la télé sans le travail. Le travail est une fin en soi : regardez, moi, vous croyez que j’en serais arrivé là sans travail ? » Il poursuit : « Est-ce que Michel-Ange aurait pu réaliser La Pieta en marbre, sans travail ? » Une chose est sûre : face à Julia de Funès, le discours de Nicolas Sarkozy a pris un petit coup de vieux !
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