Avant la pandémie, la Chine était le premier marché touristique du Cambodge. Mais depuis, de nombreux gangs de « cyberarnaque » qui sévissent notamment en Chine ont prospéré au Cambodge. Récemment, un film à succès chinois (No More Bets) a montré ces gangs à l’œuvre : ils attirent des personnes originaires de Chine et d’Asie du Sud-Est avec de fausses offres d’emploi, et les retiennent ensuite captifs et les forcent, sous la menace, à escroquer d’autres personnes sur internet. Dans un rapport publié le mois dernier, les Nations Unies ont estimé que les « cyberescroqueries » en Asie du Sud-Est généraient des « milliards de dollars » de revenus, avec 100.000 personnes victimes de trafic vers le Cambodge et 120.000 vers la Birmanie. Cette mauvaise réputation nuit aux efforts du gouvernement qui tente de relancer son tourisme, vital pour son économie. Il multiplie les opérations de séduction et espère attirer jusqu’à 1 million de visiteurs chinois cette année. Avant d’y parvenir, il devra peut-être commencer par lutter contre le crime organisé.
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