Selon les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), les routes entre la métropole et l’outre-mer ont retrouvé quasiment leur trafic de 2019 sur les huit premiers mois de l’année. Pour les compagnies aériennes, la situation reste complexe. Il y a tout d’abord la forte augmentation de capacité d’Air France, jugée « décorrélée de l’évolution naturelle du trafic » par Corsair et Air Caraïbes, qui tire mécaniquement les prix à la baisse. De l’autre côté, les compagnies se sont retrouvées confrontées à l’explosion de leur facture carburant avec un poste de coût doublé en un an. Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes, souligne : « Pour être clair, nous avons fait des augmentations tarifaires de l’ordre de 14 %, là où nous aurions dû mettre 30 %. Et même au moment où vous passez une grosse augmentation, il y a déjà la moitié des passagers qui ont acheté leurs billets. » Il ne fait pas un métier facile.