En France, durant la pandémie, plus de la moitié des dirigeants ont souscrit un PGE (700.000 bénéficiaires) en un peu plus de deux ans. Maintenant, il faut rembourser. Mais avec la dégradation de l’économie, les mensualités pèsent de plus en plus lourd dans les comptes, notamment ceux des TPE. D’après la Cour des comptes, les mensualités peuvent représenter jusqu’à 9% du chiffre d’affaires lorsqu’elles se cumulent avec les dettes Urssaf. La CPME, qui a été rejointe cet été par les acteurs du tourisme, réclame « un étalement de la dette PGE sur dix ans ». Mais cette demande rencontre une fin de non-recevoir du gouvernement. Pour Olivia Grégoire, ministre des PME et du Tourisme, il n’y a pas de problème : « Pour l’instant, on ne voit pas de risque systémique sur les PGE, ni de risque massif sur les remboursements », ajoutant que « les carnets de commandes sont là, le moral des entrepreneurs, le climat des affaires ne décrochent pas ». Pourvu que ça dure.