En temps normal, au Machu Picchu, des milliers de touristes descendraient du train. Mais aujourd’hui, la citadelle du XVe siècle est fermée. Les trains touristiques qui y mènent ont été supprimés. Les hôtels, les restaurants et le marché de l’artisanat sont à l’arrêt. Lundi dernier, Irma Pereyra, 49 ans, qui vend justement de l’artisanat au marché d’Aguas Calientes, a pris la parole sur la place centrale de ce village à proximité du Machu Picchu : « Bonjour, voisins, aujourd’hui commence une grève totale ! » Les habitants ont alors fermé leurs commerces et ont défilé dans les rues en solidarité avec les manifestations du 23 janvier organisées dans tout le pays. « S’il n’y a pas de solution, ont-ils scandé, nous prendrons le contrôle du Machu Picchu ! » « Le Machu Picchu est à son peuple, a encore déclaré Irma Pereyra, il ne peut pas seulement servir les grands. Le tourisme doit profiter à tous. » La foule a applaudi : « El pueblo unido jamás será vencido. » – C’est une révolte ? – Non Sire, c’est une révolution.
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