Ce matin, j’avais décidé – bravement – de réfléchir aux gloires médiatiques de notre petit monde du tourisme. Comme Jean-Pierre Nadir par exemple, qui bondit sur chaque micro comme d’autres sur un vol Paris–Nice gratuit. À force de l’entendre expliquer comment être maire, je me suis presque demandé si j’avais exercé le même métier quand j’étais élu dans mon village. Spoiler : non. Pas tout à fait la même partition. Et puis, sur RTL, l’ami Rial, brillant comme une valise neuve sur un tapis roulant. Rien à redire : efficace, carré, lumineux. Bref, de quoi nourrir une pensée du mardi bien polie. Mais évidemment, Le Monde est venu tout gâcher – ou tout améliorer, selon le point de vue. Voilà-t-il pas qu’on apprend que le RN souhaite rouvrir les maisons closes. Oui, oui : version « coopératives autogérées », afin de donner un vernis social à une idée sortie tout droit d’un manuel de 1946. Le député Tanguy, enthousiaste, assure que Marine Le Pen bénit le projet. On « encadre », on « protège », tout ça dans la pure tradition du marketing politique. En réalité, c’est la vertu nationale qu’on tente de recycler. Rentablement, si possible. Les vieux démons, eux, n’ont jamais été aussi en forme : ils s’échauffent, trottent, réclament leur moment de gloire. Dans tout ça, une bonne nouvelle : notre ministre du Tourisme, PAP1, peut enfin souffler. À ce rythme, le secteur est sauvé. Définitivement.
OD
