
Corsair boucle l’exercice 2024-2025 avec un bénéfice net de 15,2 M€, en forte hausse, et un résultat d’exploitation de 26,4 M€ pour 712 M€ de chiffre d’affaires. La compagnie, encore fragilisée l’an dernier par la contestation de ses rivales (Air Caraïbes, French Bee, Air Austral) autour de son plan de restructuration, n’attend plus que l’abandon de 103 M€ de dettes et souhaite désormais un rééchelonnement du solde (44 M€). Pour répondre aux exigences de Bruxelles, Corsair a mis fin à sa ligne Paris-Montréal. Son redressement s’explique surtout par une stratégie de “premiumisation” engagée depuis 2020 : flotte uniformisée autour de 9 A330neo neufs, coûts de maintenance réduits, montée en gamme des cabines et hausse des capacités en business et premium economy. Menus prestige (caviar, homard), services bagages à domicile et performance commerciale solide sur l’ensemble des lignes renforcent cette trajectoire. Avec un coefficient de remplissage de 86 % et une clientèle loisirs plus aisée, Corsair revendique une bonne visibilité pour l’hiver 2025-2026 malgré un léger recul du nombre de passagers (1,4 million), lié à l’arrêt de Montréal. Reste cette épée de Damoclès : obtenir le feu vert de la Commission européenne pour finaliser le plan de restructuration.
LG
