
Le Sénat a voté lundi l’instauration d’une taxe écologique de 15 € par passager et par escale pour les croisières internationales. Portée par des sénateurs Les Républicains et soutenue par la gauche, la mesure vise à financer la protection et la valorisation des littoraux, avec un rendement estimé à 75 M€ par an. Les auteurs du texte invoquent le principe du “pollueur-payeur” et les “externalités lourdes” liées aux émissions et aux rejets atmosphériques des paquebots, rappelant qu’ils émettent plus de 7 millions de tonnes de CO₂ par an en Europe. Le gouvernement s’y oppose pour l’instant : la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin estime que la rédaction actuelle ne permet pas de distinguer clairement croisières et ferries, avec un impact potentiel sur les lignes vers la Corse ou le Royaume-Uni. Des propositions alternatives formulées par des sénateurs de gauche et écologistes — au rendement fiscal plus élevé — n’ont pas été retenues. A toutes fins utiles, on peut rappeler qu’il n’y a aucune obligation pour les paquebots de faire escale à Sète, Brest et même à Marseille.
LG
