
Les compagnies aériennes devraient engranger un record de 157 milliards de dollars (136 milliards d’euros) de revenus annexes en 2025, selon IdeaWorksCompany. Une progression continue, alimentée par la hausse du trafic et la généralisation des tarifs économiques de base. Les revenus additionnels – bagages, sièges, repas, mais aussi commissions sur hôtels, locations de voitures et cartes de crédit liées aux programmes de fidélité – pèsent désormais 15,7% du chiffre d’affaires du secteur, contre 9,1% en 2016. Paradoxalement, le coût total du voyage a baissé : de 269 euros en 2016 à 162,7 euros prévus en 2025. Le tarif de base passe ainsi de 255,3 euros à 144,3 euros, tandis que les frais annexes progressent de 13,9 euros à 18,4 euros. Environ 45% des voyageurs se contentent du tarif de base, mais plus de la moitié achètent des options, permettant aux compagnies de maintenir des prix d’appel bas tout en renforçant leur stabilité financière et en offrant davantage de flexibilité aux passagers. L’ironie, c’est que la structure tarifaire dépouillée (prix d’appel très bas, avec un produit de base minimal, sans bagage inclus ni siège réservé, puis une multitude d’options payantes) a toujours été l’un des piliers du modèle low cost. Aujourd’hui, ce modèle que le transport aérien traditionnel prenait jadis de haut fait désormais vivre tout le monde.
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