
L’administration Trump a enterré lundi un projet phare de l’ère Biden qui prévoyait d’imposer aux compagnies aériennes une compensation automatique pour les retards et annulations. Le dispositif comprenait plusieurs niveaux de compensation, allant de 200 à 775 dollars en fonction de la durée du retard. Le département des Transports (DOT) estime ne pas avoir l’autorité légale pour exiger de tels remboursements et affirme que les compagnies ont déjà « tout intérêt » à prendre soin de leurs clients. Les transporteurs, via Airlines for America, assurent d’ailleurs offrir déjà spontanément des indemnités en cas de retards. Le DOT rejette aussi l’exemple européen dans ce domaine, jugeant que les règles de l’UE n’ont pas prouvé leur efficacité. La décision suscite des critiques, notamment du sénateur démocrate Richard Blumenthal, qui accuse Donald Trump de favoriser l’industrie aérienne au détriment des voyageurs. Cette décision s’inscrit dans l’abandon d’une série de règles instaurées sous Joe Biden comme la protection des passagers handicapés ou la lutte contre les frais abusifs. Les compagnies, qui voyaient en Trump « un bol d’air frais » réglementaire sont récompensées, explique un expert. Les passagers, moins.
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