Le psychologue britannique Robin Dunbar a observé que la taille moyenne du réseau d’amis d’un chimpanzé tourne autour d’une cinquantaine d’individus. En extrapolant à l’espèce humaine, il en a déduit que chacun de nous dispose d’environ 150 relations stables. Au cœur de ce réseau, un premier cercle de cinq êtres chers : famille ou amis proches, ceux pour qui l’on pleure, que l’on appelle chaque semaine. On pourrait les qualifier de « meilleurs amis« . Autour d’eux gravitent dix autres « bons amis« , ceux que l’on voit au moins une fois par mois. Ces quinze personnes captent à elles seules près de 60% de notre attention sociale. Vient ensuite « le groupe du barbecue du week-end » : une cinquantaine de visages familiers, incluant nos quinze proches, que l’on retrouve volontiers autour d’un verre ou d’un barbecue. Un cercle plus large encore rassemble une centaine de personnes supplémentaires. Ce ne sont pas de « bons amis », mais on les connaît suffisamment pour les inviter au mariage de l’un de ses enfants. Au-delà, restent environ 350 connaissances : celles que l’on salue sans être tout à fait sûr du prénom – et que l’on n’inviterait sans doute pas au mariage de l’un de ses enfants, à moins d’avoir besoin de remplir. Enfin, il existe un cercle plus flou, d’environ un millier d’individus, facilement reconnaissables, comme Cyril Hanouna, Jean-Luc Mélenchon, Viktor Loukachenko, Peter et Sloane ou les Bee Gees. Notez que ce cercle très large « d’amis » présente un inconvénient : en cas de rencontre, ils ne vous reconnaissent pas toujours. Ce qui n’est pas très grave puisque, de toute façon, il est assez peu probable que vous les invitiez au mariage de l’un de vos enfants.
NB