
La fréquentation touristique en Nouvelle-Calédonie reste sinistrée depuis les émeutes de 2024 : l’Institut de la statistique et des études économiques n’a compté que 9.670 visiteurs au premier trimestre 2025, soit une chute de 62 % sur un an. « La grosse difficulté, c’est qu’on n’a plus de trésorerie. On vit au jour le jour », confiait Dimitri Magnin, gérant d’une société d’activités nautiques, lors d’une réunion organisée le 10 septembre à la Station N, à Nouméa. Même constat pour Sylvie Gourhand, qui loue des camping-cars. « Je ne me suis pas versée de salaire depuis 2024, je ne vais pas m’en verser en 2025. » Comment renverser la donne ? Comment y répondre ? « Il y a la partie sécuritaire sur laquelle on travaille avec l’État pour montrer que la Calédonie est de nouveau safe sur la plupart des zones, développe Christopher Gygès, président de NC Tourisme, qui gère au gouvernement l’économie et l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie. Mais on travaille également sur les cibles touristiques qu’on souhaite aller chercher. Les touristes métropolitains, ça a été dit par plusieurs hôteliers, rapportent à la Nouvelle-Calédonie parce que c’est un touriste affinitaire, qui reste longtemps, qui dépense sur des activités. Et moi je crois beaucoup à la destination australienne. » Pour se rendre en France depuis Sydney, c’est en effet le plus court chemin.
LG