
Dix ans après l’attentat de Sousse, qui avait coûté la vie à 30 Britanniques sur une plage, la Tunisie retrouve la confiance des vacanciers d’outre-Manche. Dans un hôtel cinq étoiles voisin du drame, Diane Paul, 74 ans, relativise : « Aucun endroit n’est sans danger ». Comme elle, des milliers de Britanniques reviennent profiter des côtes tunisiennes. À fin juin, leur nombre bondissait de 48%, selon Dora Milad, présidente de la Fédération de l’hôtellerie, qui salue un retour de la confiance. L’ambassadeur britannique à Tunis annonce environ 400.000 visiteurs cette année, presque au niveau d’avant 2015. La Tunisie vise un record de 11 millions de touristes en 2025, un secteur vital qui génère 700.000 emplois et des devises indispensables. Mais dans les médinas, artisans et commerçants déplorent que les visiteurs restent cantonnés dans les hôtels balnéaires. « Le tourisme de masse (qui s’entasse sur la côte) représente encore 70% de la fréquentation », observe Ahmed Bettaieb. Et pourtant une autre Tunisie s’offre à Tozeur, à deux heures de Paris, Londres ou encore Berlin… Ce n’est pas faute de le répéter depuis au moins 30 ans.
LG
