
Les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis ont un effet inattendu : de nombreux Canadiens choisissent désormais la Guadeloupe pour leurs vacances. Le nombre de passagers canadiens a doublé en deux ans, passant de 44.798 en 2022 à plus de 90.000 en 2024. La tendance se poursuit, avec de nouveaux vols directs prévus depuis Toronto et Québec dès la fin 2025. Une clientèle « très sympathique, qui profite pleinement de son séjour », souligne Carole Adam, directrice marketing du groupe hôtelier Des Hôtels & Des Îles, et surtout plus dépensière que les visiteurs venus de métropole. Pour les acteurs du tourisme, c’est une aubaine, mais l’archipel reste confronté à des défis : coupures d’eau récurrentes, prix élevés, offre hôtelière haut de gamme limitée (seul un quart des hôtels classés 4*). Un autre défi pour le tourisme guadeloupéen concerne la formation du personnel dans l’hôtellerie et la restauration. « Avec le covid, on a vu des gens se désengager du métier de l’hôtellerie-restauration, mais on sent que l’intérêt reprend », explique Carole Adam. Elle souligne aussi le rôle positif de l’école hôtelière du Gosier, qui forme « des jeunes d’une manière très qualitative, avec des stages effectués à l’étranger. À leur retour, ils sont motivés et qualifiés ». Et capables de s’exprimer en anglais.
LG