
Pour la première fois, les compagnies maritimes devront s’acquitter de paiements liés aux émissions de dioxyde de carbone générées par leurs navires, conformément à de nouvelles règles adoptées par l’organisme de régulation maritime mondial. Une majorité des pays réunis dans le cadre de l’Organisation maritime internationale (OMI), à Londres, a approuvé un compromis imposant à tous les navires de s’acquitter de frais pour leurs émissions de CO2 à partir de 2028. L’Arabie saoudite, la Russie, les Émirats arabes unis et d’autres États pétroliers s’y sont opposés. Cette mesure devrait générer environ 10 milliards de dollars par an, un montant bien inférieur aux 60 milliards qu’aurait permis une véritable taxe carbone. Les réductions d’émissions attendues restent modestes : environ 8 % d’ici 2030, selon le cabinet de conseil UMAS, soit bien en deçà des 20 % requis par la stratégie climatique de l’OMI adoptée en 2023. Les États-Unis, bien qu’ayant participé aux négociations, s’en sont retirés après avoir transmis un message indiquant que Donald Trump s’opposait à la taxe carbone proposée. Ralph Regenvanu, ministre de l’Environnement du Vanuatu, a conclu : « Disons les choses clairement : ceux qui ont abandonné l’objectif de 1,5°C, ce sont l’Arabie saoudite, les États-Unis et leurs alliés pétroliers. Ils ont sabordé les chiffres à chaque étape, empêchant toute avancée. »
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