
Michael O’Leary, patron de Ryanair, prévoit de passer le relais à un successeur « plus gentil » (nicer) d’ici 2035. « Me retirer dans les cinq à dix prochaines années donnerait à Ryanair l’opportunité d’adopter une approche plus conciliante et plus humaine, a-t-il confessé. La compagnie se porterait mieux sans quelqu’un qui passe son temps à crier, à jurer et à semer la zizanie. » Le mois dernier encore, lors de la conférence téléphonique sur les résultats de l’entreprise, il s’en est pris violemment aux « réglementations absurdes inventées par des imbéciles du Parlement européen » et à la chancelière britannique Rachel Reeves, l’accusant de « taxer tout ce qui bouge à outrance ». Ses déclarations, souvent motivées par la recherche de publicité, ont permis à la compagnie de faire les gros titres tout en maîtrisant ses coûts marketing, comme lorsqu’elle a suggéré en 2009 de faire payer l’utilisation des toilettes aux passagers. Il avait également qualifié les passagers obèses de « monstres« . En avril 2024, il a proposé son aide au gouvernement britannique pour transporter les migrants expulsés vers le Rwanda. Mais, que l’on se rassure, il n’a pas encore fini de nous divertir. Il ne « veut pas rester jusqu’à 96 ans comme Warren Buffett » ce qui, à 64 ans, lui laisse encore du temps pour nous régaler (ou pas) de ses sorties.
LG
