
Si TUI signe le meilleur exercice de son histoire avec un résultat d’exploitation ajusté de 1,46 milliard d’euros, en hausse de 12,6%, ce n’est clairement pas grâce à ses marchés de clientèle européens. Dans le Nord (Royaume-Uni et Irlande), la machine britannique – pourtant habituée à porter le groupe – tourne un peu moins rond, freinée par une concurrence intense et des coûts toujours élevés. Au Centre (Allemagne, Autriche, Suisse, Pologne), l’Allemagne confirme sa fragilité : ménages prudents, arbitrages plus serrés et transition plus lente qu’espéré vers le forfait dynamique. Quant à l’Ouest, la zone s’enfonce dans le rouge avec une perte de 21 millions d’euros. France, Belgique et Pays-Bas forment désormais le terrain le plus délicat du portefeuille, face à des marchés ultra-compétitifs et aux plateformes en ligne qui dictent le tempo. Pendant ce temps, les hôtels, croisières et expériences de TUI enchaînent les records de fréquentation et de rentabilité. Le message est clair : la croissance vient désormais des produits. D’où l’accélération vers une marketplace mondiale, conçue pour élargir les clientèles au-delà d’un marché européen trop étroit pour soutenir seule les ambitions du groupe. Comme le résume Sebastian Ebel, son PDG, « dans un contexte de marché extrêmement concurrentiel, nos atouts résident dans l’écosystème TUI, avec des marques fortes telles que RIU, Robinson, TUI Blue et TUI Cruises, ainsi que dans notre réseau de distribution mondial en pleine expansion grâce à nos voyagistes reconnus. »
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