
En plein essor partout dans le monde, la croisière reste sévèrement affaiblie en Nouvelle-Calédonie. Après un fort redémarrage post-Covid en 2023 avec 188 escales et 343.703 passagers, l’activité a de nouveau été stoppée par les violences de mai 2024. Résultat : seuls 111 touchers ont été enregistrés l’an dernier et les armateurs ont revu leurs déploiements jusqu’à fin 2027. « Les navires ont été reroutés vers le Vanuatu ou le Queensland, et la reprise reste très timide« , explique Élodie Jaunay, directrice de l’agence maritime Kenua. Les réservations étant réalisées près de deux ans à l’avance, la destination ne devrait accueillir qu’environ 130 escales par an d’ici 2027, soit une baisse de 32,5%. Les retombées économiques, estimées avant crise à près de 7 milliards de francs CFP par an, seraient aujourd’hui retombées autour de 2,5 milliards. Face à l’urgence, les professionnels viennent de créer Club Croisière, destiné à structurer la filière, rouvrir des escales et améliorer l’image de l’activité. Les travaux d’Hercule, ou presque.
LG
