
Le refroidissement diplomatique sino-japonais se traduit directement dans les carnets de réservations. Selon la plateforme Tripla, les réservations d’hôtels faites par des touristes chinois au Japon ont plongé de 57 % entre le 21 et le 27 novembre, par rapport au début du mois. En cause : les déclarations début novembre de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi, évoquant la possibilité pour Tokyo d’être entraîné dans un conflit en cas d’invasion de Taïwan. Pékin n’avait pas tardé à déconseiller à ses ressortissants de se rendre au Japon. Pour l’heure, les prix hôteliers ne bougent pas, mais l’impact est lourd. La clientèle chinoise reste pourtant vitale : entre janvier et octobre, 10,22 millions de voyageurs venus de Chine continentale et de Hong Kong ont visité le pays, loin devant les Sud-Coréens et les Taïwanais. Osaka est la plus touchée par la vague d’annulations : vingt hôtels y signalent la perte de 50 à 70 % des réservations chinoises jusqu’à fin décembre. « Certains hôtels sont presque vides », déplore Hiroshi Mizohata, patron du Bureau des congrès et du tourisme d’Osaka. Et vu la météo géopolitique, les affaires ne devraient pas tout de suite s’arranger.
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