
IATA estime que l’Union européenne fait « très peu » pour défendre la compétitivité de ses compagnies aériennes. Willie Walsh, son patron, a rappelé cette semaine que les transporteurs européens cumulent les handicaps : grèves du contrôle aérien, retards de livraisons d’avions neufs et surcoûts liés aux règles environnementales, là où certains concurrents extra-européens n’ont aucune contrainte comparable. Au cœur du bras de fer : la réforme d’EU261, le règlement qui impose une indemnisation dès qu’un vol arrive avec plus de trois heures de retard. Un seuil jugé trop bas par l’IATA, car il peut déclencher des centaines de milliers d’euros de compensations et créer un « incitatif pervers » : mieux vaut parfois annuler un vol que dépasser ces trois heures. Les États membres veulent relever les seuils, mais le Parlement défend le statu quo et milite, en plus, pour un bagage cabine gratuit garanti. Il ne manquerait plus que les passagers puissent avoir cette curieuse idée de voyager avec des valises.
OD
