
La sortie du film bollywoodien The Taj Story ravive la controverse selon laquelle le Taj Mahal serait bâti sur un ancien temple hindou. Une théorie déjà réfutée, mais régulièrement relancée par des militants nationalistes. Monument emblématique de l’Inde et site Unesco, le Taj Mahal demeure surtout le site patrimonial le plus visité du pays : 6,9 millions de visiteurs en 2024, dont 650.000 étrangers, et quelque 36 millions de dollars de recettes en cinq ans. Pour les analystes, politiser un tel symbole mondial nuit à l’image internationale de l’Inde et risque de peser sur son attractivité touristique. Popularisée depuis les années 1980 par l’auteur P.N. Oak, la polémique resurgit aujourd’hui via ce film, qui suit un guide tentant de « prouver » que l’empereur moghol Shah Jahan n’a pas construit le Taj Mahal pour son épouse, Mumtaz Mahal, comme on le croit généralement, mais qu’il a plutôt réutilisé un temple hindou préexistant. Transformer le Taj Mahal en enjeu communautaire, préviennent les experts, pourrait ternir un des piliers du tourisme indien. En Inde, le sujet reste piquant comme un vindaloo très épicé.
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