Faute d’hôtels en nombre suffisant à Belém, en Amazonie, deux paquebots de croisière – le MSC Seaview et le Costa Diadema – ont été affrétés pour héberger une partie des 50.000 participants attendus à la COP30, la conférence des Nations unies sur le climat. Amarrés au port fluvial d’Outeiro, à une vingtaine de kilomètres du centre de conférence, ces navires venus d’Europe peuvent accueillir jusqu’à 6.000 personnes. Cette solution d’urgence vise à pallier le manque d’infrastructures hôtelières dans la capitale du Pará, où plus de la moitié des 1,4 million d’habitants vit dans des favelas. Les autorités locales y voient un moyen de laisser un « grand héritage », après des travaux d’aménagement du port estimés à 233 millions de reais (environ 38 millions d’euros). Mais l’initiative a suscité des critiques : plusieurs ONG dénoncent l’ironie d’héberger des délégués d’une conférence sur le climat à bord de navires de croisière bien souvent ciblés par les associations écologistes.
LG