
De Lisbonne à Copenhague, les rails européens avancent… à vitesse réduite. La Commission veut relancer ses grands corridors, mais entre financements, divergences nationales et retards chroniques, la carte des TGV européens reste un chantier. La liaison Madrid-Lisbonne, promise depuis vingt ans, vise désormais 2034 ; le tunnel sous la Baltique entre l’Allemagne et le Danemark, lui, glisse vers 2033. À l’ouest, Paris-Barcelone tourne au duel SNCF-Renfe, avec deux trajets par jour pour 25 vols. Plus au nord, Rail Baltica tente de désenclaver les États baltes, avec des rails enfin aux normes européennes. L’Europe rêve de relier ses capitales, mais ses trains, eux, préfèrent encore les escales. L’Europe veut des TGV, mais elle a encore des wagons de retard.
LG
