
Seize ans après le crash du vol Rio-Paris (AF447), Airbus et Air France, relaxés en première instance, comparaissent à nouveau pour homicides involontaires. La justice leur reproche d’avoir sous-estimé les risques liés au givrage des sondes Pitot et de ne pas avoir adapté la formation des pilotes. « Notre objectif, c’est zéro accident », a déclaré Christophe Cail, représentant d’Airbus, devant la cour d’appel de Paris, tandis qu’Air France a défendu ses choix de formation, estimant qu’ils reposaient sur « les informations disponibles à l’époque ». L’audience, tendue, oppose les deux groupes aux avocats des 250 parties civiles encore présentes, bien moins nombreuses qu’en première instance. Le premier procès avait reconnu des « négligences » sans lien de causalité direct avec le drame, qui avait coûté la vie à 228 personnes. Le verdict attendu fin novembre sera avant tout symbolique : les deux entreprises risquent jusqu’à 225.000 euros d’amende.
LG
