
Le nouveau ministre des PME et du Tourisme, Serge Papin, s’est dit jeudi « défavorable à toute modification anticipée » de la taxe de séjour, sur fond d’inquiétudes liées au projet de budget 2026. « Les PME du tourisme ont besoin de stabilité. Nous devons à nos entreprises un budget qui les sorte de l’incertitude », a-t-il déclaré à l’ouverture du forum A World for Travel à Paris. Le ministre promet le respect de « l’engagement de concertation » acté à Angers cet été autour d’une réforme de la taxe de séjour, menée « avec les socioprofessionnels et les associations d’élus ». Plusieurs amendements au PLF et au PLFSS 2026 prévoyaient une hausse de cette taxe, acquittée par les touristes au profit des collectivités locales. La Confédération des acteurs du tourisme (CAT) avait alerté sur le risque d’un renchérissement du coût des séjours, « susceptible d’éloigner les Français les plus modestes des vacances ». Serge Papin a par ailleurs salué « la dynamique très positive du secteur » et rappelé les objectifs gouvernementaux : atteindre 100 milliards d’euros de recettes internationales et devenir la première destination durable d’ici 2030. D’ici là, au rythme où se font et se défont les gouvernements, craignons que Serge Papin ne soit déjà qu’un très lointain souvenir.
LG
