
Il est breton, il aime la mer et c’est un fin navigateur, malgré quelques tempêtes qui auront marqué sa route. François-Xavier de Boüard restera une figure de la profession. Il est d’ailleurs, en tant qu’ancien président de Selectour, à l’origine avec Jean-Pierre Mas de la fusion avec Afat, créant ainsi le plus grand réseau de distribution français. Il préside, en compagnie de sa complice de toujours, Nathalie Bueno, Secrets de Voyages…
J’aime👍
« Eh bien, j’aime, par exemple, parler à mon réceptif — qui, autrefois, il y a encore quelques années, était spécialisé sur la Russie et qui a su se reconvertir, poursuivre son activité malgré tout. Par les temps qui courent, je dis chapeau bas.
Il y a d’ailleurs un peu de Salaün dans cette histoire, car la Russie représentait pour lui un très gros marché. Et pourtant, il a réussi à s’orienter vers d’autres destinations, tout aussi porteuses, et il s’en sort très bien.
J’aime aussi cette entraide qui subsiste dans notre métier : entre réceptifs, hôteliers, prestataires… Il y a une vraie solidarité, malgré un contexte où les clients deviennent de plus en plus exigeants et se décident de plus en plus tard.
Tu as sans doute remarqué, comme beaucoup, que les délais de réservation se sont considérablement raccourcis. Sur le haut de gamme, notamment sur les croisières, on parle désormais de deux à trois mois à peine !
J’aime les qualités de l’équipe qui m’entoure : des piliers de curiosité et de créativité. J’aime être challengé par mes petits-enfants, histoire de ne jamais être dépassé. Et surtout, j’aime l’idée que, dans à peine un mois, je serai en Afrique du Sud pour célébrer les 50 ans du réseau Selectour.
Un bel emblème, d’ailleurs, que cet hippocampe : symbole de longévité et de ténacité. À travers toutes les turpitudes que la profession a pu connaître, il est toujours là, fidèle, et il brille encore dans notre univers.
Et aussi, j’aime le luxe discret, celui que l’on vit, plus que celui qu’on affiche ! »
Je n’aime pas👎
« Alors, ce que je n’aime pas… Eh bien, je n’aime pas quand on monte les gens les uns contre les autres. C’est vrai que les temps sont troubles, et que beaucoup ont tendance à se replier sur eux-mêmes.
Je n’aime pas non plus que la parole soit toujours donnée aux mêmes. Les femmes sont trop souvent oubliées dans nos tables rondes et manifestations professionnelles. C’est dommage ! Il y en a pourtant un certain nombre qui occupent des postes clés, et qu’on ne laisse pas assez s’exprimer.
Et puis, dans un autre registre, je n’aime pas la manière dont la France se fragmente aujourd’hui. J’aimerais qu’on retrouve un peu plus d’écoute, de respect, et surtout un élan collectif d’espoir.
Je n’aime pas non plus cette perte de confiance envers les institutions : beaucoup de gens ne croient plus en la politique, et cela rend tout changement terriblement compliqué.
En conclusion, je dirais que j’aime tout ce qui rapproche les gens, les cultures, les rêves. Et pour le reste… je le laisse volontiers aux agendas trop remplis.
OD
