
C’est un spectacle dont peu d’Athéniens se souviennent. Pendant des décennies, ils ont connu l’Acropole – mont emblématique de leur ville – en chantier. Grues et structures d’acier dominaient le Parthénon. Aujourd’hui, les colonnes sont enfin libérées de leur corset métallique. « Pour la première fois depuis le début du programme de restauration en 1975, le temple est désormais complètement libre d’échafaudages », explique Rosalia Christodoulopoulou, architecte et ingénieure civile au ministère grec de la Culture, chargée du projet de préservation des bâtiments anciens. Depuis un demi-siècle, l’Acropole fait l’objet d’un des programmes de restauration les plus ambitieux au monde. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987, le site a accueilli 4,5 millions de visiteurs l’an dernier. Aux heures de pointe, ils sont jusqu’à 20.000 à gravir la colline – le maximum autorisé. On les comprend : même entouré d’échafaudages, le site restait magique.
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