
Le kérosène durable (SAF) devait être l’avenir de l’aviation, il en devient le casse-tête. Obligatoire à 2% dans l’UE et au Royaume-Uni, il doit atteindre 6% d’ici 2030 et 10% en 2035. Mais les capacités de production stagnent, les coûts explosent et les compagnies se divisent. Michael O’Leary (Ryanair) juge le SAF « condamné à mourir de sa belle mort », quand Willie Walsh (IATA) admet que les objectifs « ne seront pas tenus ». Seul Heathrow affiche sa foi verte, affirmant avoir utilisé 17% du SAF mondial en 2024. En parallèle, Shell stoppe ses projets à Rotterdam et les États-Unis coupent les subventions. Le ciel veut verdir, mais entre mirage politique et pétrole bon marché, la transition carbure à la désillusion.
LG