
Le « continent blanc » attire de plus en plus de voyageurs : 118.000 touristes en 2024-2025, contre 36.000 dix ans plus tôt. Mais cette ruée met en péril un écosystème déjà fragilisé par le réchauffement climatique. Selon une étude parue dans Nature Sustainability, les particules issues des navires, avions et infrastructures noircissent la neige, accélérant sa fonte. Chaque visiteur générerait en moyenne 6.4 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles d’un Européen. Tandis que les opérateurs vantent leurs efforts (propulsion hybride, conférences scientifiques, quotas de débarquements), chercheurs et géographes dénoncent une « aberration » et appellent à un encadrement strict, alors que la fréquentation pourrait atteindre 500.000 personnes d’ici 2040. Les manchots ont en froid dans le dos.
LG