
Les données de l’INE pour juillet confirment un essoufflement du tourisme espagnol malgré un record historique de 11 millions d’arrivées. La croissance ralentit à 1,6% et les principaux marchés montrent des signes d’essoufflement : l’Allemagne (-4,8%), la France (-3,1%) et le Royaume-Uni (+0,7%), qui représentent ensemble plus de 40% des flux. Sur les sept premiers mois, les arrivées progressent encore de 4,1% (55,5 millions), mais la dynamique s’affaiblit nettement depuis mai avec des hausses inférieures à 2%. Pour Juan Molas, président de l’Office du tourisme, la hausse des prix, face aux tarifs plus compétitifs de destinations méditerranéennes comme la Turquie, la Tunisie, le Maroc ou encore la Croatie et l’Albanie, explique ce tassement. En revanche, les recettes restent dynamiques : +6,1% en juillet, atteignant 16,45 milliards d’euros, soit plus du triple du rythme de croissance des arrivées. La dépense moyenne par touriste s’élève à 1.493 € (+4,4%), et la dépense quotidienne grimpe à 210 € (+6,9%). Le secteur fait donc face à une fréquentation en perte de vitesse, compensée pour l’instant par une montée en gamme et une augmentation des prix. Moins de touristes, plus de recettes, c’est finalement le plus important, non ?
NB