
Un plan d’après‑guerre pour Gaza, circulant au sein de l’administration américaine et calqué sur la promesse du président Donald Trump de « prendre le contrôle » de l’enclave, la transformerait en une tutelle administrée par les États‑Unis pendant au moins dix ans, le temps qu’elle devienne une station touristique et un centre de haute technologie. Le prospectus de 38 pages envisage une relocalisation temporaire de l’ensemble des plus de deux millions d’habitants de Gaza. Au cœur de l’enclave, entre les complexes hôteliers du front de mer et la zone industrielle – qui, selon le plan, créerait un million d’emplois – des immeubles d’appartements pouvant atteindre vingt étages seraient construits dans six à huit « villes intelligentes », planifiées, dynamiques, modernes et optimisées par l’IA. Les zones à usage mixte comprendraient « des résidences, des commerces, des industries légères et d’autres installations, dont des cliniques, des hôpitaux, des écoles, etc., entrecoupées d’espaces verts, dont des terres agricoles, des parcs et des terrains de golf ». « J’ai étudié la situation de très près pendant des mois et je l’ai considérée sous tous les angles, a déclaré Trump. Je ne veux pas faire le malin, mais la Riviera du Moyen‑Orient pourrait être quelque chose de magnifique. » Les Gazaouis seront ravis de l’apprendre.
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