
Désolé, je sais : je me suis déjà fait virer de la plupart des journaux professionnels. Mais chez BTN, ils ont encore eu pitié. Donc il va falloir subir mes « pensées », encore une année de plus. Cette semaine, c’est une histoire qui vient tout droit du cratère du Ngorongoro, en Tanzanie. Figurez-vous que le chef des animaux locaux – le lion Tofu (oui, c’est son vrai nom, n’y voyez pas un manifeste vegan) – m’a passé un coup de fil personnellement. Avec sa grosse voix, il m’a dit : « Dis donc OD, comment ça se fait que tes voyagistes français refusent d’envoyer leurs clients dans nos avions intérieurs ? Tu sais, les mêmes zincs qui transportent sans problème les Allemands, les Belges ou les Anglais… » Et moi de lui répondre : « Eh bien Tofu, c’est simple. Chez nous, la sacro-sainte « responsabilité de plein droit » a été transposée par nos grosses têtes de Paris. Résultat : les voyagistes français ne peuvent pas utiliser vos vols, pourtant reconnus par l’IATA, parce que, soi-disant, ils ne répondent pas aux normes européennes. » Tofu a rugi de rire : « Mais tu te fous de moi, OD ? Mes gazelles volent plus droit que vos Airbus ! » Eh non, ce n’est pas une blague. Pour les Belges, les Allemands ou les Britanniques, aucun problème : eux, ils envoient leurs clients sans souci, l’assurance suit, tout roule. Pour nous, Français, nada. Si un TO osait passer outre, ce serait faire voyager ses clients sans assurance. Bref, encore une belle trouvaille bruxello-parisienne. Merci Bruxelles ! Merci Paris ! Et surtout, courage Tofu…
OD