
L’archipel bissau-guinéen des Bijagos attend depuis longtemps son inscription au patrimoine de l’Unesco, après une première candidature ratée en 2012. Il aura fallu de longues recherches scientifiques et une véritable prise en compte des populations locales pour présenter à nouveau ses écosystèmes côtiers et marins à l’organisation. Ses îles, essentielles à la reproduction des tortues vertes et au passage des oiseaux migrateurs, abritent des sites sacrés et une pêche artisanale vitale pour les habitants. Les forêts de Gola Tiwai, refuge d’espèces menacées comme les éléphants de forêt, pourraient permettre à la Sierra Leone de faire son entrée au patrimoine mondial. D’autres sites subsahariens, les monts Mandara au Cameroun et le mont Mulanje au Malawi, font également partie des candidatures examinées à Paris par le Comité du patrimoine mondial jusqu’à dimanche. L’écart reste toutefois important à combler : si le nombre de sites inscrits en Afrique subsaharienne est passé de 93 à 108 ces dernières années, la proportion demeure faible sur un total de plus de 1.200 sites dans le monde.
LG