
Un rapport du WTTC (World Travel & Tourism Council) se penche sur le phénomène du surtourisme. Il souligne que les tensions ne sont pas uniquement dues à « un nombre élevé de visiteurs », mais bien souvent à des « déficiences structurelles telles que des infrastructures inadéquates, des données manquantes ou des processus décisionnels fragmentés ». Le WTTC rappelle qu’en 2024, le tourisme a contribué à hauteur de près de 11.000 milliards de dollars à l’économie mondiale et a généré 357 millions d’emplois. Il met donc en garde contre des mesures qui limiteraient le nombre de visiteurs et risqueraient de tuer la poule aux œufs d’or. Selon l’organisation, si onze grandes villes européennes venaient à restreindre la fréquentation touristique par le biais de quotas ou de taxes, cela pourrait entraîner, en trois ans, une perte d’environ 245 milliards de dollars de production économique et près de trois millions d’emplois. On ne sait pas très bien comment ces chiffres sont calculés, mais Julia Simpson, présidente du WTTC, invite les décideurs politiques et les acteurs du secteur à « aller au-delà des mesures à court terme et à développer un tourisme bénéfique pour tous ». Elle ajoute : « Le tourisme est source d’emplois, d’investissements et d’échanges culturels, mais sa croissance doit être gérée avec sagesse. » Julia Simpson, c’est la sagesse même.
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