
Malgré les mises en garde officielles, des touristes occidentaux continuent de se rendre en Iran, pays pourtant soupçonné de pratiquer une « diplomatie d’otages« . Dernier exemple en date : la disparition inquiétante d’un Franco-Allemand de 18 ans, parti à vélo pour un périple d’un an en Eurasie. « L’Iran a une politique délibérée de prise d’otages des Occidentaux », a rappelé Laurent Saint-Martin, ministre chargé des Français à l’étranger, et le Quai d’Orsay appelle à « une extrême prudence« . Aymeric, 25 ans, raconte avoir passé près d’un mois en Iran en décembre 2023 dans le cadre d’un voyage à vélo : « Je savais qu’il y avait des Français détenus, mais je pensais être prudent. » Selon Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, qui a fermé à la vente la destination il y a déjà plusieurs années, plus de 90% des touristes y séjournent à titre individuel. « Ces gens sont généralement autonomes et incontrôlables », estime-t-il. Pour l’écrivain François-Henri Désérable, arrêté fin 2022, il est irresponsable de s’y rendre « pour faire des selfies dans les ruines de Persépolis ». Cela devrait aller sans dire.
LG