
En 2024, les passagers européens ont dépensé plus de 10 milliards d’euros pour emporter un bagage cabine sur les vols low cost, en plus d’un petit sac. Cette option, souvent plus chère que le billet lui-même, est devenue la principale source de revenus annexes pour ces compagnies, avec une rentabilité exceptionnelle. Ryanair, leader du secteur avec 200 millions de passagers, a récolté 4 milliards d’euros pour le transport de 166 millions de bagages cabine. EasyJet suit avec 3 milliards, puis Wizz Air et Vueling (1,2 et 1,1 milliard). Eurowings (670 millions), Transavia (470 millions) et Volotea (210 millions) tirent également profit de ce modèle. Les compagnies appliquent une tarification dynamique pour ces services, notamment sur les trajets vers le Royaume-Uni. Si chaque bagage cabine coûte environ 1,3 euro en carburant, les compagnies encaissent en moyenne 25 euros par passager, dégageant une marge brute de près de 2.844 euros pour 120 bagages sur un vol. Les revenus auxiliaires (sièges, repas, bagages…) représentent désormais 15% du chiffre d’affaires mondial du secteur aérien, estimé à plus de 1.000 milliards d’euros. Plus de la moitié des passagers low cost achètent ces services additionnels, essentiels à la rentabilité du modèle économique.
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