
Les États-Unis devraient perdre 12,5 milliards de dollars de revenus liés au tourisme international en 2025, passant de 181 milliards en 2024 à moins de 169 milliards, selon le WTTC. Cette chute de 22,5% par rapport au pic de 2019 (217,4 milliards) serait liée à un climat perçu comme hostile, résultat des politiques migratoires de l’administration Trump. Les mesures de répression, les droits de douane et les discours politiques ont notamment dissuadé les voyageurs du Canada et du Mexique. À cela s’ajoute une forte inquiétude concernant les visas et les contrôles aux frontières. Les États-Unis sont la seule économie parmi 184 à voir baisser le nombre de ses visiteurs internationaux, tandis que d’autres pays comme la Chine assouplissent leurs conditions d’entrée. Bien que le pays reste le plus grand marché mondial du tourisme (2.360 milliards de dollars de contribution en 2024), 90% de ces revenus proviennent du tourisme domestique. Or, les touristes étrangers dépensent en moyenne huit fois plus que les visiteurs locaux. En 2024, les États-Unis ont accueilli 72,4 millions de touristes internationaux, soit 7 millions de moins qu’en 2019, avec une baisse marquée en mars en provenance de marchés clés. Le WTTC alerte : sans réformes, le pays pourrait mettre des années à retrouver ses niveaux prépandémiques. « Je suis convaincue que le président Trump, fort de son expérience dans l’hôtellerie, comprend que les vacanciers veulent simplement venir profiter de ce beau pays, de ses habitants et de son histoire, puis rentrer chez eux, a précisé Julia Simpson, la patronne du WTTC. Ils ne veulent pas y vivre. » Bien que doté d’une grande sagesse, Trump confond toujours touristes étrangers et immigrés clandestins.
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