
Alors que les flux touristiques mondiaux ont retrouvé leur niveau d’avant-covid (1,4 milliard de voyageurs en 2024), les guides de voyage traditionnels, eux, peinent à repartir. En France, le marché a encore reculé de 3 % en valeur et de 6 % en volume l’an dernier, à 95 millions d’euros et 5 millions d’exemplaires vendus. Le numérique ne décolle pas et c’est le papier qui résiste, mais il est de plus en plus concurrencé par les applis mobiles, les réseaux sociaux et l’IA. Face à cette désaffection, les éditeurs s’adaptent. Gallimard mise sur la complémentarité entre le guide papier et les outils comme Mapstr ou Geovelo, et lance de nouvelles collections féministes ou communautaires. Lonely Planet vise les jeunes, tandis que Maison Pop explore la fiction touristique. Le Routard reste confiant : selon Philippe Gloaguen, son fondateur, les IA ne sont pas conformes aux goûts des Français mais à ceux des Anglo-Saxons. Il suffit de demander à ChatGPT quels restaurants conseiller à des Français à Bangkok pour tenir un discours moins définitif.
LG