
Malgré les sanctions européennes et la suspension de l’accord de facilitation des visas avec Moscou, les voyageurs russes continuent de circuler dans l’espace Schengen – souvent via des itinéraires détournés. Certaines agences comme Visateka à Saint-Pétersbourg proposent des « kits visa » pour contourner les interdictions : billets, réservations d’hôtels et rendez-vous avec les consulats français, italiens ou espagnols. Pour environ 300 dollars, un visa espagnol peut permettre d’atterrir à Madrid… avant de poursuivre le périple vers Riga, Tallinn ou Helsinki – trois capitales qui refusent théoriquement l’entrée aux touristes russes. Résultat : plus de 565.000 visas ont été délivrés en 2024 à des citoyens russes (+25% par rapport à 2023), dont 90% pour des séjours touristiques. Une réalité qui met à l’épreuve la cohérence des sanctions européennes.
LG